Saviez-vous que les zones humides sont notre assurance vie ? Elles jouent en effet un rôle essentiel dans le cycle de l’eau en favorisant son infiltration et son épuration, en la stockant en période d’inondation et en la restituant en période de sécheresse.
Dérèglement climatique, inondations, sécheresses, effondrement de la biodiversité ; les zones humides font partie de la solution. Ensemble prévenons les risques pour les sociétés humaines et le vivant !
Une zone humide, c'est quoi ?
Dans les milieux humides, l’eau est le facteur déterminant tant pour le fonctionnement de ces zones naturelles que pour la vie animale et végétale. La submersion des terres, la salinité de l’eau (douce, saumâtre ou salée) et la composition en matières nutritives de ces territoires subissent des fluctuations journalières, saisonnières ou annuelles. Ces variations dépendent à la fois des conditions climatiques, de la localisation de la zone au sein du bassin hydrographique et du contexte géomorphologique (géographie, topographie).
Ces fluctuations sont à l’origine de la formation de sols particuliers ainsi que d’une végétation et d’une faune spécifiques. L’abondance des algues, de poissons, d’oiseaux d’eau, et d’autres espèces sauvages, peut ainsi varier dans un même milieu selon la période de l’année.
Au niveau international, la « Convention relative à la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources » (convention de Ramsar) a adopté une définition assez générale prenant en compte un certain nombre de milieux marins comme les récifs coralliens et les herbiers marins ainsi que les cours d’eau et milieux souterrains.
En France, la législation est plus restrictive en raison de l’existence antérieure d’une réglementation sur certains milieux artificiels (barrage, plan d’eau…) ou « naturels » (cours d’eau, milieux marin et souterrain…)
2/3
des zones humides ont disparu depuis environ un siècle, dont la moitié entre 1960 et 1990
200 000€
par ha et par an d’économies réalisées pour l’épuration naturelle de l’eau par les milieux humides et aquatiques
240 millions d'€
de biens alimentaires prélevés (produits issus de la pêche, de la conchyliculture, de l’élevage en zones humides…)
Les zones humides, c’est aussi…
> Des refuges de biodiversité
> Des lieux de loisirs et de contemplation
> Des alliés essentiels pour l’adaptation et l’atténuation des effets du changement climatique (écrêtement des pics de crues des rivières, protection contre la submersion marine, régulation des températures… )
Source : Commissariat général au développement durable 2022, Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires
Différents types de milieux humides
Marais
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Définition : Zone humide peu profonde où l’eau est stagnante.
Espèces typiques : Roseaux, libellules, grenouilles.
Importance : Filtration de l’eau, habitat pour la biodiversité.
Tourbière
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Définition : Sol saturé en eau, riche en matière organique.
Espèces typiques : Sphaignes, linaigrettes, oiseaux aquatiques.
Importance : Stockage du carbone, régulation hydrique.
Mangrove
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Définition : Forêt tropicale côtière adaptée aux eaux salées.
Espèces typiques : Palétuviers, crabes, poissons.
Importance : Protection contre l’érosion, refuge pour la faune.
Étang
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Définition : Petite étendue d’eau stagnante.
Espèces typiques : Poissons, grenouilles, plantes aquatiques.
Importance : Habitat pour la biodiversité et loisirs humains.
Estuaire
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Définition : Zone de transition entre rivière et mer.
Espèces typiques : Poissons migrateurs, oiseaux, algues.
Importance : Filtration naturelle, nurserie pour poissons.