En déplacement dans les Landes le lundi 5 septembre, Bérangère Couillard, secrétaire d’État chargée de l’Écologie, a annoncé la création de la réserve naturelle nationale d’Arjuzanx d’une superficie de 2 205 hectares. Le classement en protection forte de cet ancien site minier contribue à la préservation d’un patrimoine naturel exceptionnel qui abrite une grande diversité d’espèces, dont plus de 180 espèces d’oiseaux.
Un ancien site minier, réservoir de biodiversité
Classé en réserve nationale de chasse et de faune sauvage (RNCFS) dès 1987, le site d’Arjuzanx est un ancien site minier, exploité jusqu’en 1992. Depuis 2002, le département des Landes, propriétaire du site, et le syndicat mixte de gestion des milieux naturels (SMGMN, gestionnaire de la RNCFS) ont mis en œuvre la gestion de conservation et de préservation du site.
Le site accueille une grande diversité d’espèces à fort intérêt patrimonial : loutre d’Europe, chauves-souris, tortues (Cistude d’Europe), et 186 espèces d’oiseaux dont 41 d’intérêt communautaire. Il s’agit notamment du premier site français d’hivernage des grues cendrées. On y trouve également des espèces de flore rare ou menacée, comme le lycopode des tourbières, la pulicaire vulgaire, ou encore la linaire effilée. Enfin, le site présente un intérêt majeur au niveau paysager et du patrimoine naturel avec ses vastes plans d’eau, ses pelouses sèches, ses milieux forestiers et dunaires.
Une réserve naturelle nationale, dans une région attractive
D’une superficie de 2 205 hectares, la réserve naturelle nationale est répartie sur le territoire de trois communes : Morcenx-la-Nouvelle, Rion-des-Landes et Villenave. Elle recouvre le périmètre de la réserve nationale de chasse et de faune sauvage d’Arjuzanx, qui s’étend sur 2 071 hectares.
Ce classement permettra la protection renforcée du site dans un contexte de pression foncière, et la régulation des usages (chasse, pêche) et projets dans cette région de plus en plus attractive. Elle permettra aussi de respecter l’environnement et la quiétude des espèces sauvages.
La structure gestionnaire, qui sera désignée après un appel à manifestation d’intérêt lancé prochainement, aura à disposition un budget de plus de 150 000 € par an pour effectuer des missions de connaissance, de gestion, de surveillance et de police, d’éducation et d’accueil du public.