Les zones humides sont des espaces d’une richesse biologique exceptionnelle, lié à la présence de l’eau et des différentes fonctions précédentes. La complexité des milieux, la nature du sol, les variations de présence de l’eau, nécessitent de nombreuses adaptations des espèces. Il va y avoir une grande richesse au niveau de :
– la production biologique : La grande majorité de ces milieux humides (marais, estuaires, mangroves, etc.) sont ainsi considérés comme les milieux les plus productifs de la planète, c’est-à-dire qu’il y a production très importante de matière organique.
– la diversité écologique : la grande variété de milieux humides entrainent des cortèges d’espèces de la flore et de la faune tout aussi différents les uns des autres.
– la diversité spécifique : les zones humides ne couvrent que 6,4 % de la surface des continents, pourtant elles hébergent 12 à 15 % du nombre d’espèces animales de la planète, dont (hors océans), 35 à 40 % des vertébrés, 40 % des poissons, 100 % des amphibiens et 25 % des mollusques. Ainsi, en France, 30% des espèces végétales remarquables et menacées vivent dans les milieux humides, environ 50% des espèces d’oiseaux dépendent de ces zones.
– la diversité interspécifique : Au sein même de chaque espèce, les particularités des milieux humides, leur isolement et leur variation ont demandé des adaptations menant à l’apparition de sous-espèces, voire de nouvelles espèces.
Pour en savoir plus : http://zones-humides.org/interets/fonctions
Les milieux humides fournissent des produits indispensables à la société tels que : l’eau. C’est une ressource précieuse dans les nappes et cours d’eau qui va être mobilisée pour la consommation d’eau potable et les activités industrielles et agricoles. Il y a aussi un ensemble de biens. Ces produits peuvent être des matières premières utilisées par exemple pour la construction (bois, roseaux…), l’artisanat (vannerie, poterie…) ou le chauffage (bois de feu, tourbe). La production des milieux humides peut également être issue de l’agriculture ou de l’élevage, pour l’alimentation humaine et animale : production agricole (herbage, pâturage, riz, fruits, produits maraîchers, sel, cressonnières, exploitation forestière, roseaux…), production piscicole (pêche, pisciculture, crustacés), production conchylicole (moules, huîtres, coquillages…). Ainsi par exemple les services écosystémiques fournis par les prairies humides de France métropolitaine sont évalués entre 1 100 et 4600€ par hectare et par an.
Les milieux humides regorgent de vie, ce sont souvent des lieux importants pour de grandes civilisations. Les estuaires, les deltas et les rivières ont accueilli ports et places commerciales depuis des millénaires. Les peuples vivants le long des côtes et des cours d’eau ont construit des relations étroites avec ces espaces naturels.
La qualité paysagère des milieux humides n’est plus à démontrer ce qui en fait des espaces de loisirs et de partage importants. Il existe un véritable intérêt de la population pour les randonnées, les balades du dimanche, la pêche de loisirs, la chasse, certains sports aquatiques, les baignades, etc. Cela génère une activité touristique importante avec une forte fréquentation (baie du Mont Saint-Michel, les grands lacs intérieurs, les franges littorales de l’Atlantique et de la Méditerranée) et toute une économie parallèle.
En savoir plus : http://www.zones-humides.org/interets/services-rendus
