Contexte du projet
Les zones humides, par leur richesse constituent un attrait à la fois pour les populations humaines et les espèces animales et végétales.
Les marais des Pertuis charentais sont le support de nombreuses activités économiques (tourisme, élevage, pêche, aquaculture, saliculture et loisir) et présentent une forte identité patrimoniale de par leurs bâtiments historiques (citadelle de Brouage), leurs paysages remarquables (Fier d’Ars et marais salants de l’Ile de Ré) et leur rôle de refuge pour une riche biodiversité (réserve naturelle de Moëze-Oléron).
En raison de leur topographie de zones basses côtières, ces marais sont exposés à l’élévation du niveau marin et aux submersions marines. Leur avenir dépend donc de leur mode de gestion pour défendre le trait de côte, les activités économiques et les habitations.
Tout cela explique, la naissance, en janvier 2019, du projet PAMPAS porté par le laboratoire Littoral, ENvironnement et Sociétés (LIENSs) de La Rochelle Université et soutenu financièrement par l’Agence Nationale de la Recherche jusqu’en 2023.
L’enjeu est de mieux comprendre le fonctionnement des milieux humides face à l’aléa submersion pour questionner l’évolution de leur identité patrimoniale en fonction de leur mode de gestion.
Le projet, appliqué à une échelle locale, vise à être transposable à l’échelle plus large des zones humides littorales au regard des enjeux sociétaux actuels d’adaptation au changement climatique.
Objectifs du projet
Afin de répondre au principal enjeu décrit ci-dessus, le projet PAMPAS s’articule autour de trois axes d’étude :
- caractériser les composantes patrimoniales emblématiques des marais, dans leurs dimensions naturelle, paysagère et culturelle
- caractériser les réponses à court et moyen terme de ces composantes face à l’aléa submersion
- caractériser l’évolution de l’identité patrimoniale des marais face à l’aléa en fonction des modes de gestion (via l’analyse des pratiques existantes et la construction de scenarii d’évolution)
Afin de traiter ces trois axes, trois sites d’étude ont été sélectionnés :
- les marais endigués de l’île de Ré (fier d’Ars), où s’exercent des activités de conchyliculture et de saliculture, dans un environnement fortement touristique
- le marais urbain de Tasdon (La Rochelle), marqué par un futur projet de reconnexion à la mer ;
- le marais de Brouage, site à forte valeur culturelle, patrimoniale et paysagère
Implication du Forum des Marais Atlantiques
Le FMA a intégré le projet en janvier 2019, à double titre : en tant que partenaire local amenant une connaissance des territoires et en tant que membre du consortium académique apportant une expertise dans la collecte et la gestion de données. Cela permet de :
- Faire profiter de sa connaissance métier sur les territoires de marais
- Apporter ses compétences techniques afin d’assurer la collecte et le stockage du patrimoine de données
- Développer une plate-forme web cartographique simulant le devenir des éléments patrimoniaux des marais étudiés
Plus d’infos
Contact au FMA : Julien HUBERT – jhubert[at]forum-marais-atl.com – 05 46 87 85 39
Site internet du projet : https://pampas.recherche.univ-lr.fr/